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Comment soutenir la communauté LGBTQIA+ pendant le mois des fiertés et tout au long de l’année

Comment soutenir la communauté LGBTQIA+ pendant le mois des fiertés et tout au long de l’année

Par Nick Levine

Bien que le mois des fiertés (« Pride Month » en anglais) mette à l’honneur la communauté LGBTQIA+ chaque année au mois de juin, il est important de se rappeler que les personnes queers le sont toute l’année ! En 2021, le fait d’avoir un ami gay et de n’avoir « absolument aucun problème avec le mariage homosexuel » ne fait pas de vous un allié ; cela signifie simplement que vous n’êtes pas homophobe. Voici sept façons de soutenir la communauté LGBTQIA+ tout au long de l’année.

1. Visitez votre lieu de rencontres LGBTQIA+ local

Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration a été mis à mal par la pandémie, mais comme de nombreux bars LGBTQIA+ sont des lieux communautaires fréquentés par une clientèle de niche, ils ont été particulièrement touchés. Maintenant que le retour à la normale est amorcé, ces espaces positifs ont besoin de notre aide pour survivre. Étant donné que presque toutes les drag queens font leurs débuts dans un bar gay, aller voir un spectacle est un excellent moyen de soutenir à la fois les artistes et les lieux de spectacle. N’oubliez pas que vous êtes dans leur espace et que vous devez toujours vous comporter avec respect.

2. Renseignez-vous sur l’histoire du mouvement queer

Il est difficile de soutenir une communauté sans avoir une connaissance rudimentaire de son parcours. Le mariage homosexuel est aujourd’hui légalement reconnu dans 29 pays à travers le monde, mais des militants queers des décennies passées ont dû suer sang et eau pour parvenir à cette égalité. Les émeutes de Stonewall en 1969 sont largement reconnues comme un moment clé du mouvement moderne de défense des droits de la communauté LGBTQIA+, et chaque allié devrait donc au moins avoir lu la page Wikipédia.

Marsha P. Johnson : Histoire d’une légende, un documentaire Netflix sur l’une des avant-gardes du mouvement, est également à voir absolument. Parmi les autres excellents documentaires sur le thème du mouvement queer, citons Paris Is Burning, qui retrace la culture du bal des années 80, refuge des personnes LGBTQIA+ de couleur, et How to Survive a Plague, un film profondément poignant sur les premières années de l’épidémie de VIH/SIDA. Pour une dose quotidienne d’histoire queer, suivez le superbe compte Instagram @lgbt_history.

3. Reconnaissez que le combat est loin d’être terminé

De nombreuses études ont démontré que les membres de la communauté LGBTQIA+ sont plus susceptibles de souffrir de problèmes de santé mentale, de s’automutiler et d’avoir des pensées suicidaires. De nombreux jeunes queers ont dû passer la pandémie en quarantaine avec des membres de leur famille qui n’acceptent pas leur sexualité ou leur identité de genre, subissant ainsi une pression immense pendant des mois.

Les crimes homophobes et transphobes restent également un problème majeur à l’échelle mondiale : un rapport publié à l’occasion de la Journée du souvenir trans, en novembre, a révélé que 350 personnes trans et non binaires avaient été assassinées au cours des 12 mois précédents, soit une augmentation de 6 % par rapport à l’année précédente. Il est particulièrement important de reconnaître que la communauté LGBTQIA+ n’est pas un bloc monolithique. La vie est probablement beaucoup plus facile pour un homosexuel blanc et valide que pour une personne transgenre de couleur ou une personne queer en situation de handicap. Et dans de nombreux pays du monde, le simple fait de parler ouvertement de sa sexualité peut faire de vous un paria ou même mettre votre vie en danger. La clé est d’écouter attentivement l’histoire individuelle de chacun afin de déterminer la meilleure façon de le soutenir.

4. Faites attention à ce que vous achetez

Les marques soucieuses de projeter une image inclusive feront probablement référence aux mois des fiertés. Il y a quelques années, une chaîne de supermarchés britannique a même sorti un « sandwich LGBT ». La plupart de ces initiatives partent d’une bonne intention et ont au moins le mérite d’améliorer la visibilité de la communauté queer. Il y a 20 ans, il aurait été impensable de voir des banderoles arc-en-ciel affichées ailleurs que dans un bar gay. Pourtant, il y a une règle simple pour les marques qui veulent sortir des produits « Pride » : soit elles versent 100 % des bénéfices à une organisation caritative LGBTQIA+, comme le fait Victoria Beckham avec son t-shirt du mois des fiertés, soit elles s’abstiennent ! Cette année, la marque de trains miniatures Hornby a été critiquée, à juste titre, après avoir admis qu’elle ne reversait pas un centime des ventes de son « Pride Van » à des organisations queers.

5. Soutenez une organisation LGBTQIA+

Donner de l’argent à une organisation caritative LGBTQIA+ est une merveilleuse façon de soutenir la communauté, mais donner de son temps est encore mieux ! D’après une étude récente, les membres de la communauté LGBTQIA+ sont plus de deux fois plus susceptibles de se retrouver sans abri au cours de leur vie. Faire du bénévolat pour une organisation caritative pour les sans-abris LGBTQIA+ est un véritable acte de compassion.

6. Opposez-vous à l’intolérance dont vous êtes témoin

La prochaine fois qu’un collègue se plaint de devoir ajouter son pronom dans sa signature électronique ou qu’un ami dit sur le ton de la plaisanterie qu’il s’identifie comme un éléphant aujourd’hui, n’ignorez pas sa remarque. Rappelez-lui gentiment que chacun a le droit d’exprimer sa sexualité et son identité de genre comme il l’entend. Le moins que l’on puisse faire est de contribuer à faire en sorte qu’il devienne aussi naturel d’utiliser le pronom « iel » que de dire « il » ou « elle ».

7. En enfin, n’oubliez pas que nous sommes tous humains

Ça peut paraître évident, mais une personne gay est un être humain, une personne non binaire est un être humain et une personne trans est un être humain. Ils sont susceptibles d’avoir des expériences de vie différentes (et, à bien des égards, plus difficiles), parce qu’ils font partie de la « mafia de l’alphabet », mais, en fin de compte, nous voulons tous les mêmes choses dans la vie. Plus vous accepterez les personnes queers et plus vous en connaîtrez, plus vous vous rendrez compte qu’il n’y a aucune raison que nous ne puissions pas tous être heureux.

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